On the road : Centre rouge

Publié le par les frères S&A

centre-4Arrivés dans la ville tropicale de Darwin, pas le temps de trainer. Caleb a juste le temps de faire des pirouettes dans le hall du tribunal de la ville avant que nous le déposions au port afin qu'il cherche un job. En guise d'adieu, nous lui faisons cadeau de la belle tente 2" décathlon qu'il avait de toute façon déjà reparfurmé saveurs "champigons des pieds et sueurs nocturnes".

Ca y est, ayant atteint le "top end", la partie la plus au nord, il s'agit maintenant de redescendre jusqu'à Adelaïde. Sur le chemin, une nouvelle autostoppeuse s'ajoute vite à l'équipage. Joana vient de Barcelone où elle a suivit une formation de trapéziste. Elle aussi a voyagé une bonne partie en Nouvelle-Zélande et est à quelques jours de son retour à la maison. C'est l'occasion révée pour Anne-Charlotte et Augustin d'exercer leur espagnol rouillé (pour Augustin seulement). Plus nous descendons, moins les nuits se font chaudes. Au contraire, elles deviennent même glaciales. Joana ayant un sac de couchage d'été +15, Augustin s'est dévoué pour partager le sien. Quel bonheur de remémorer les souvenirs d'enfance autour d'un feu sous une voie lactée étincellante.

centre-5Nous faisons un stop aux "devils marbles", les billes du diable, grosses roches volcaniques à côté desquelles nous posons comme de vrais touristes. A Alice Springs, cet ancien poste télégraphique devenu l'unique grande ville du centre, nous faisons un petit tour dans les galeries d'art afin de contempler les oeuvres aborigènes, très minitieuses et toujours proches de la nature. Tandis que nous faisons le plein, nous découvrons que la seule essence disponible, l'opal, a été créée spécialement pour réduire les mauvaises habitudes de sniffage des aborigènes. En effet, certains d'entre eux auraient tendance à utiliser l'essence comme une drogue ; heureusement qu'ils ne sont pas en Europe, ça leur coûterait bonbon.

 

Moment fort, nous nous détournons de la route principale pour aller à Uluru, ce gros rocher au milieu de nulle part. Augustin et Joana se cachent dans le van pour éviter d'avoir à payer les 25 dollars d'entrée (les finances s'amenuisent, pour les dons tapez 1, pour de l'essence à sniffer tapez 2). Nous sommes impressionnés par la grandeur de ce gros bloc. A mesure que le soleil se couche, ses couleurs se teignent d'un rouge de plus en plus sombre. Le rocher est sacré pour bon nombre d'aborigènes et l'escalader est perçu comme une violation. Par respect, nous decidons de s'en abstenir et de mettre les voiles vers Kings Canyon. Une ballade de plusieurs kilomètres nous fait longer les précipices de ces canyons millénaires. Le manque d'hygiène se faisant sentir, nous nous jetons malgré l'eau glaciale dans un bassin naturel coincé au fond du canyon.

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Le lendemain, l'un des plus beaux levers de soleil australes s'offre à nous. Un beau cadeau de la nature avant le départ de Joana. Nous continuons notre chemin sur une route désertique, toujours plus au Sud. Intrigués par la beauté du lac salé de Hart, nous nous en approchons. Scène mystique où Augustin, tel le Messie, marche sur l'eau tandis que son disciple Simon tente de le suivre (ou vice-versa ?).

Après plus de 10 000km à travers l'Australie, nous atteignons enfin Adelaïde, reconnaissants envers Pamela. Marjorie nous accueille à bras ouverts dans sa maison confortable. Pas facile cependant après cette expérience de retourner à la société de consommation, avec ces voitures partout, ces affiches publicitaires, ce bruit et ces gens.

 

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Publié dans L'aventure

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M
<br /> Toujours et encore de superbes photos et paysages !<br /> Je suis contente de savoir que tout va toujours bien pour vous.<br /> <br /> Merci pour ces moments de dépaysement !<br /> <br /> <br />
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M
<br /> Mes Chéris,<br /> Que de couleurs réchauffantes vous nous envoyez dans notre printemps frisquet, couleurs encore rehaussées par les précipices et les escalades les plus vertigineux ! Pamela vous a rendu des services<br /> inestimables en distances vaillamment franchies comme en hospitalité généreusement offerte. J'espère que vous n'oubliez pas de vous sustenter pour vous lancer dans des aventures toujours plus<br /> échevelées. Merci de nous y faire participer avec autant de talent artistique ! Je vous embrasse bien fort en vous souhaitant encore une très bonne nuit. Votre M A M I E .<br /> <br /> <br />
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M
<br /> Est-ce une heureuse transition vers le retour en Europe que ce séjour à Adélaïde ? Nous l'espérons et sommes prêts aux "dons" pour Augustin et Simon, "disciples" l'un de l'autre, en tout cas "vrais<br /> touristes" capables de remettre chaque jour "les voiles" et le cap sur l'aventure essentielle... A très bientôt : je vous embrasse en attendant.<br /> <br /> <br />
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